13 novembre : plus jamais cette date, d’autant plus lorsqu’elle tombe un vendredi, ne saurait être dissociée de l’horreur des attentats de Paris.
Des souvenirs vivaces
Lors d’une catastrophe comme celle-ci on se souvient exactement où l’on était et avec qui… Je me souviens, j’avais rendez-vous avec Hélène, ma chère amie, ma « maman » des Pays-Bas. Nous avions mangé dans le centre de la capitale. A peine reparties chez nous, nous recevions les nouvelles de France. Nous avions poursuivi la soirée à échanger au téléphone, totalement prostrées.
La France touchée au plus profond de son identité
Nous savions toutes deux que la France était touchée dans tout ce qui fait son identité : ses cafés, ses concerts, un certain art de vivre et des plaisirs de la vie… Je me souviens de la difficulté le lendemain de dire à mes enfants que le malheur de Charlie était revenu… J’avais choisi ces mots pour expliquer simplement. Ils avaient compris, comme des jeunes enfants peuvent comprendre…
Une communauté française unie et des Pays-Bas solidaires
En tant qu’élue, j’avais naturellement été mobilisée par et pour une communauté à la fois ébranlée, en colère et profondément soudée. J’avais noté une grande solidarité et volonté de partage entre Français des Pays-Bas et Néerlandais. Les Pays-Bas n’avaient toutefois à l’époque pas encore intégré totalement la réalité de la menace d’attentat.
Je me souviens avoir été interviewée aux aurores sur la radio nationale néerlandaise dans un institut français majestueusement suranné.
Recueillement
Ce soir, je passe la soirée avec mon amie Hélène. Nous ne manquerons pas de penser avec recueillement à toutes les victimes de cette nuit de carnage. Je penserai aussi aux survivants qui essaient, aujourd’hui encore, de reprendre le fil de leur vie… Ce soir, il fera novembre dans nos âmes. Nous n’oublierons jamais…