Le hasard n’existe pas…. J’avais prévu de longue date une visite de l’exposition “David Bowie Is” au Groninger Museum.
Vous le savez peut-être, je suis une fan inconditionnelle de Bowie, je l’ai vu une dizaine de fois en concert entre 1995 et 2004 et j’ai vu l’exposition au V&A de Londres et à la Philarmonie de Paris.
Au Groninger museum, j’avais décidé de participer avec un ami à une journée spéciale pour les fans avec une présentation par le directeur puis un exposé par une spécialiste de Bowie.
Le matin même, je vis la nouvelle tomber en direct sur les pages Facebook et Twitter du chanteur, Bowie était mort… Je fus stupéfaite et incrédule, plus par le timing de ma visite à l’expo de Groningue que par la nouvelle en elle-même.
Certaines rumeurs le disaient en effet malade et sa dernière sortie officielle, le 9 décembre pour la première de Lazarus, l’avait montré très affaibli. Il venait de réjouir ses fans avec un magnifique et enigmatique album « Black Star » sorti le 8 janvier, jour de ses 69 ans… C’est donc deux jours après qu’il est mort, emporté après une lutte acharnée et secrète contre un cancer du foie.
J’allais pouvoir rendre un hommage unique à mon artiste préféré en visitant une exposition qui devenait donc une sorte de testament.
L’arrivée au Groninger museum fut épique, nous décidions de nous y rendre immédiatement pour sentir l’atmosphère et l’émotion. Le programme était heureusement maintenu et le musée avait même décidé d’ouvrir dès le matin pour accueilir les fans venus se recueillir.
J’ai pu signer le registre de condoléances élégamment mis en place par le musée. J’y écrivis “David, merci pour la musique et pour le reste”.
Je répondis ensuite à quelques questions de la radio néerlandaise Radio3FM. Les présentations qui suivirent furent riches en émotions ; chacun se réjouissait de pouvoir partager ces moments d’exception ensemble, avec la vraie famille des fans de l’artiste, en visitant son oeuvre et son influence sur la musique, le cinéma, la mode et la société.
Je conseille vivement l’exposition David Bowie Is à tous. Excellemment conçue, elle nous emmène, par le son et l’image, dans la vie et l’oeuvre d’un artiste incroyable.
Sans trop vous dévoiler, je peux vous dire que la dernière salle est incroyable (même si elle l’était encore largement plus au V&A de Londres) et que beaucoup de larmes coulèrent ce lundi 11 janvier 2016 que je n’oublierai jamais.
« Look up here, I’m in heaven
I’ve got scars that can’t be seen
I’ve got drama, can’t be stolen
Everybody knows me now »,
DB Lazarus